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Génétique et obésité : ce n’est pas une fatalité

News numéro 2 : mars 2017

L’obésité est un problème majeur de santé publique et sa prévalence augmente progressivement dans le monde entier : Avec un chiffre estimé à 2,1 milliards d’adultes en surpoids ou obèses, il est urgent de développer des stratégies de prévention et de prise en charge.

Certains experts pensent que les gènes jouent un rôle primordial dans le développement de l’obésité tandis que d’autres donnent une place plus importante à l’environnement.
Cette notion de génétique est répandue dans le grand public voire chez certains professionnels de santé : « le régime ne sert à rien puisque c’est  familial : ce sont les gènes » combien de fois entend-on cette réflexion !
Il est vrai que cette relation existe. Des chercheurs ont mis en évidence un lien entre le gène FTO et le surpoids : les personnes porteuses de ce gène ont, en moyenne 3 kg de plus et ont un risque 1,7 fois plus grand de devenir obèses. Mais les interventions diététiques et l’activité physique sont elles aussi efficaces que dans le reste de la population ?

La réponse à cette question a été donnée récemment par une équipe britannique : les résultats de 8 études (9563 patients au total) ont été analysés : Tous les patients étaient en surpoids (IMC>25), agés de plus de 18 ans  et divisés en 2 groupes, les uns porteurs du  Gène FTO, les autres non. Les interventions étaient constituées d’une alimentation équilibrée associée à une activité physique régulière. Ont été étudiées les modifications du poids corporel, de l’IMC (indice de masse corporelle) et du tour de taille. Les changements ont été identiques dans les 2 groupes, indépendamment de la durée de l’étude, de l’ethnicité, du sexe ou du poids de départ.
L’auteur conclue que les causes de l’obésité sont multiples et complexes  faisant intervenir des facteurs génétiques mais la présence du gène FTO n’affecte pas la capacité à perdre du poids. Le traitement reste donc toujours le même, quelque soit l’origine, et repose sur des règles hygiéno-diététiques régulièrement suivies.
Éliminons le dogme : « on ne peut rien y faire, c’est génétique »

Source : KM Livingstone British medical journal 2016 : 354 p1-11

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