Pendant longtemps le chocolat a été considéré comme aliment trop gras, trop sucré et hyperénergétique donc néfaste pour la santé en général et particulièrement chez les diabétiques et les personnes ayant des maladies cardio-vasculaires. Or, des études récentes ont montré qu’il pouvait être bénéfique voire même souhaitable.
Ses bienfaits (essentiellement chocolat noir) sont liés à plusieurs raisons :
- son index glycémique bas ( 22 contre 70 à 90 pour le pain blanc et 60 pour une poudre chocolatée sucrée)
- sa composition en micronutriments antioxydants qu’on appelle flavonoïdes, qui agissent sur l’insuline en augmentant sa sensibilité et sur les vaisseaux en diminuant l’inflammation
- sa richesse en magnésium le faisant considérer comme un antistress
Ces effets font du chocolat un agent protecteur contre l’insulinorésistance et le risque vasculaire. Il n’en demeure pas moins qu’il est riche en calories et doit être consommé avec modération.
Une étude récente réalisée aux états unis chez plus de 18000 hommes non diabétiques a montré des résultats intéressants : on leur a demandé de remplir un questionnaire sur leur consommation de chocolat, ceci de façon annuelle et pendant 9 ans : parallèlement étaient effectués des prélèvements biologiques. On a ainsi constaté en 9 ans l’apparition de diabète chez seulement 6,2% des personnes. Paradoxalement le risque était moins important chez les plus jeunes (<65 ans) de poids normal et qui consommaient plus de 2 tablettes/semaine. Le chocolat serait donc bénéfique pour la prévention du diabète mais aussi pour le système vasculaire. Dans une étude randomisée effectuée chez des femmes pendant 1 an la consommation de 27g/jour de chocolat noir a stabilisé les signes d’athérome.
Une consommation régulière et maîtrisée de chocolat noir semble donc avoir des intérêts sur les plans métabolique et vasculaires mais attention aux excès !
Sources :
- Curtis et al : diabetes care 2012 ;35 ;226-32
- Mastumoto C et al : am j clin nutr 2015 ;101 ;362-7
