Depuis plusieurs années, des études scientifiques mettent en évidence les bénéfices de certains acides gras qu’on dit insaturés : les omega 3. Ces acides gras, notre organisme ne sait pas les synthétiser. Les poissons, en particulier les poissons gras comme le maquereau, le saumon ou le hareng en contiennent de grandes quantités.
Des études récentes ont montré leurs avantages pour le cerveau et le système cardio vasculaire : les omega 3 rendent les membranes de nos cellules plus imperméables et plus sensibles à l’action de protéines qui permettent le transport des hormones aux neurones.
1 ) action sur le cerveau
– la carence en omega 3 favoriserait la dépression du fait de leur action sur les neurotransmetteurs. Des études épidémiologiques mettent en évidence un lien significatif entre une prévalence de la dépression plus faible et la consommation de poissons gras.
– une supplémentation en acides gras pourrait réduire sensiblement le risque de développer une schizophrénie : une étude a été réalisée en 2015 sur 2 groupes de personnes, l’un traité par un placebo, l’autre par des omega 3. Quelques années plus tard, 40% ont développé la maladie dans le 1er groupe, 10% dans le 2d groupe.
– en prévention chez des sujets sains, la consommation régulière de poisson serait associée à une meilleure fonction cognitive et à une meilleure mémoire ultérieure ce qui diminuerait le risque de démence vasculaire dont la maladie d’Alzheimer. cependant attention, une étude récente a montré que les huiles de poisson riches en omega 3 ne préviendraient pas complètement la dégénérescence du cerveau.
2 ) action sur le système cardio vasculaire
De nombreuses études ont mis en évidence une relation inverse entre la consommation de poissons gras et l’incidence des évènements cardio vasculaires (infarctus du myocarde, accident vasculaire cérébral, mortalité cardio vasculaire dans son ensemble). Une étude récente présentée aux journées européennes de cardiologie en 2017 montre une diminution importante de la maladie coronaire liée à une consommation d’omega 3 chez des patients avec hypercholestérolémie.
Au total que conseiller ?
Le programme nutrition santé 2015 recommandait de consommer du poisson 2 fois/semaine mais, en fait, on constate que les français en consomme encore trop peu (150g /semaine environ). L’agence nationale de la sécurité sanitaire de l’alimentation (ANSES) quant à elle recommande une consommation d’omega 3 équivalente à 1% de notre apport énergétique quotidien.
Quant au mercure contenu dans ces poissons gras, son risque est considéré comme inférieur aux bénéfices sur la santé.
