La pandémie de la COVID-19 nous à rappeler l’importance de la prévention du surpoids et de l’obésité en pointant la fragilité des personnes atteintes. La progression rapide de l’obésité et la prévalence accrue des maladies cardio-métaboliques seraient principalement liées aux modes de vie et de consommation modernes ainsi qu’à la sédentarité. Pour autant, les causes sont réellement multifactorielles et de dernières études montrent également le rôle de notre microbiote et de l’épigénétique dans ces pathologies.
La prévention est donc un enjeu de santé public, et depuis bientôt 20ans, les autorités de santé se mobilisent pour promouvoir un mode de vie sain. Mais, on le voit bien, l’information ne suffit pas à faire changer les comportements alimentaires. Face à ce constat, peut-on vraiment changer les comportements individuels ou collectifs ? Le nudge serait-il la solution ?
Mais qu’est-ce qu’un nudge ?
En 2008, Richard Thaler et Cass Sunstein définissent le nudge comme un outil d’incitation douce à prendre la décision la plus favorable à notre bien-être, sans restreindre les options possibles
La construction d’un nudge repose principalement sur l’architecture du choix, c’est-à-dire l’organisation des éléments permettant à une personne de faire un choix dans un contexte donné, il s’inspire de l’économie comportementale et des neurosciences.
L’architecture de nos choix montre 2 voies principales :
La prévention est donc un enjeu de santé public, et depuis bientôt 20ans, les autorités de santé se mobilisent pour promouvoir un mode de vie sain. Mais, on le voit bien, l’information ne suffit pas à faire changer les comportements alimentaires. Face à ce constat, peut-on vraiment changer les comportements individuels ou collectifs ? Le nudge serait-il la solution ?
Mais qu’est-ce qu’un nudge ?
En 2008, Richard Thaler et Cass Sunstein définissent le nudge comme un outil d’incitation douce à prendre la décision la plus favorable à notre bien-être, sans restreindre les options possibles
La construction d’un nudge repose principalement sur l’architecture du choix, c’est-à-dire l’organisation des éléments permettant à une personne de faire un choix dans un contexte donné, il s’inspire de l’économie comportementale et des neurosciences.
L’architecture de nos choix montre 2 voies principales :
- La première est rapide, intuitive et émotionnelle, elle permet de prendre de manière automatique la plupart des décisions dans la vie de tous les jours
- La deuxième est réfléchie et logique, mais aussi lente et demande de la concentration
Des études ont montré qu’à court terme, les changements dans l’architecture de choix pouvaient avoir un impact sur le comportement alimentaire en appliquant la « loi du moindre effort ». Par exemple dans une cafétéria d’une Université américaine, une équipe de chercheurs a ainsi démontré qu’en rapprochant les légumes de quelques centimètres des plateaux des clients, on augmentait leur consommation.
L’approche des nudges cherche à obtenir un changement immédiat des comportements par le biais d’une modification subtile de l’environnement à laquelle l’individu doit toujours avoir le choix de se soustraire. Elle entend respecter une forme de libre arbitre. Diminuer la taille des portions d’aliments dont la consommation doit être limitée, c’est un nudge. Interdire ces aliments n’est pas un nudge, puisqu’on supprime le choix.
Le nudge peut être utilisé de multiples manières, par exemple en restauration scolaire, chez les petits, proposer une assiette de légumes présentés sous la forme d’un personnage, en travaillant l’imaginaire du jeune enfant et l’approche ludique, on contrebalance la consommation de légumes souvent perçues par les enfants comme une contrainte imposée par leurs parents ou par les collectivités.
Les comportements alimentaires automatiques, sous influences psychologiques, sociales et culturelles diverses et profondes, sont particulièrement difficiles à modifier. Aussi, la puissance de la modification de l’architecture de choix à court terme peut participer aux changements de comportements alimentaires.
L’approche des nudges cherche à obtenir un changement immédiat des comportements par le biais d’une modification subtile de l’environnement à laquelle l’individu doit toujours avoir le choix de se soustraire. Elle entend respecter une forme de libre arbitre. Diminuer la taille des portions d’aliments dont la consommation doit être limitée, c’est un nudge. Interdire ces aliments n’est pas un nudge, puisqu’on supprime le choix.
Le nudge peut être utilisé de multiples manières, par exemple en restauration scolaire, chez les petits, proposer une assiette de légumes présentés sous la forme d’un personnage, en travaillant l’imaginaire du jeune enfant et l’approche ludique, on contrebalance la consommation de légumes souvent perçues par les enfants comme une contrainte imposée par leurs parents ou par les collectivités.
Les comportements alimentaires automatiques, sous influences psychologiques, sociales et culturelles diverses et profondes, sont particulièrement difficiles à modifier. Aussi, la puissance de la modification de l’architecture de choix à court terme peut participer aux changements de comportements alimentaires.
Exemple de niche écologique pour les choix alimentaires d’après Booth S.L., Sallis J.F., Ritenbaugh C., Hill J.O., Birch L.L., Frank L.D. Environmental and societal factors affect food choice and physical activity: rationale, influences, and leverage points. Nutr Rev. 2001;59(3):S21–S36
Pour en savoir plus : Le marketing social et les nudges, les outils efficaces du changement de comportement, Patricia GURVIEZA et Sandrine RAFFIN, Cahiers de Nutrition et de Diététique, Février 2021.