Les protéines d’origine végétale constituent une autre source de protéines alimentaires. Actuellement dans le monde, 70 % des apports en protéines proviennent des végétaux. En France, les protéines végétales ne représentent que 30 % de nos apports protéiques. Elles proviennent majoritairement des céréales (Blé, riz, maïs…) et des légumineuses (soja, haricots, pois, lentilles, fèves…). De plus en plus de produits alimentaires intègrent ces protéines sous forme de matières protéiques végétales 1 (300 produits étaient recensés en 1989 contre plus de 5000 en 2015).
Bien qu’elles aient un meilleur profil éco-environnemental, la qualité nutritionnelle des protéines végétales est souvent considérée comme étant inférieure à celle des protéines animales. En effet, les protéines sont constituées d’acides aminés. Pour fonctionner correctement, notre corps a besoin de 20 acides aminés différents. 9 doivent impérativement être apportés par notre alimentation car non fabriqués par l’organisme, ils sont dits « essentiels ». Or, à la différence des protéines animales, les protéines végétales ne contiennent généralement pas tous ces acides aminés simultanément. Ainsi, pour avoir un apport protéique de qualité, il est nécessaire de combiner 2 sources différentes de protéines végétales comme les céréales et les légumineuses. La digestibilité des protéines animales est également légèrement supérieure à celles des végétaux.
D’autre part, l’ingestion de protéines animales associe généralement des apports en vitamine B12, fer, zinc et, calcium (produits laitiers), que l’on ne retrouve pas en quantité similaire chez les végétaux. Des acides gras saturés sont également apportés dans des proportions variables par les produits d’origine animale. La consommation de protéines végétales quant à elle, s’associe à un apport de glucides complexes et de fibres. Ainsi, la clé de bons apports protéiques réside dans la diversité et dans la complémentarité des sources.
Encore consommée de manière marginale dans les pays occidentaux mais largement appréciée en Asie, l’algue est également une pourvoyeuse intéressante de protéines. Des microalgues telle que la spiruline peuvent renfermer jusqu’à 70 % de protéines et possèdent l’intégralité des acides aminés essentiels. Cette algue est également riche en vitamine B12 et en antioxydants (Provitamine A, Phycocyanine…). Le coût de production des algues reste cependant élevé et leur utilisation demeure réservée à des produits de forte valeur ajoutée…
Sources :
Groupe d’Étude et de Promotion des Protéines Végétales (GEPV), « Référencement 2017 dans quel type de produits trouve-t-on les protéines végétales ? », Lettre d’information du GEPV, Novembre 2017, N° 65 , p.3-6
ANSES (Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail), « Les protéines : définition, rôle dans l’organisme, sources alimentaires » [en ligne]https://www.anses.fr/fr/content/les-prot%C3%A9ines (consulté le 18 Décembre 2017)
MARFAING, Y. LERAT (Centre d’Etude et de Valorisation des Algues),« Petit à petit l’algue se fait une place dans notre assiette », Industries Alimentaires et Agricoles, Septembre/Octobre 2008 , p.5
MPV : Ingrédients alimentaires (farines, concentrés, isolés protéiques…) issus d’espèces végétales riches en protéines telles que les graines de légumineuses, les graines de céréales ou des feuilles de plantes riches en protéines (luzerne).