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Sport intense et microbiote

News numéro 6 : mars 2018

Si les vertus protectrices pour la santé de l’activité sportive modérée ne sont plus à démontrer, il en est tout autre en ce qui concerne l’activité physique intense.
Les troubles digestifs concernent 30 à 50 % des sportifs et plus particulièrement  les marathoniens. Ces troubles sont bien souvent causes d’abandon.
Il semble que la course à pied soit l’activité la plus concernée par ce problème pour plusieurs raisons :

  • Les ondes de choc :  Générées par la course lors de l’impact au sol, ces ondes se répercutent au niveau abdominal, entrainant des microtraumatismes source d’inflammation, de douleurs voir de saignements.
  • L’ischémie d’effort : consiste en une diminution de l’irrigation sanguine du système digestif, au profit des muscles pendant l’effort. La vitesse de digestion est alors ralentie pouvant entrainer ballonnements, diarrhées et vomissements
  • L’ischémie de reperfusion : Après l’effort intense, le sang retourne à l’intestin  chargé en déchets et oxygène, ce qui a tendance à augmenter le stress oxydant lié à l’activité sportive. Les cellules intestinales sont alors altérées et la perméabilité en résultant  favorise le facteur inflammatoire.
  • Le leaky gut syndrome ou hyperperméabilité intestinale :  la porosité intestinale favorise la diffusion de petites molécules et des agents pathogènes à travers la barrière intestinale, entrainant un inflammation chronique, une diminution des défenses immunitaires, des carences dues au syndrome de malabsorption.

Pour éviter tous ces désagréments quelques conseils peuvent aider :

  • avoir une alimentation équilibrée et bien mastiquer
  • consommer son repas 3h avant une compétition
  • limiter l’utilisation d’anti-inflammatoire non stéroïdien, agressifs pour la muqueuse intestinale
  • s’hydrater de façon adaptée à l’intensité de l’effort
  • favoriser l’apport en fibres par une consommation régulière de fruits et légumes.

Baska R.S. et al. « Gastrointestinal bleeding during an ultramarathon. » Digestive Diseases and Sciences (1990)

Stuempfle K.J. & Hoffman M.D. « Gastrointestinal distress is common during a 161-km ultramarathon. » Journal of Sports Sciences (2015).

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